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Une caisse et trois petits fûts

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 21 juil. 2022
  • 4 min de lecture


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Mélenchon, la solution finale

Les LFI font flèche de tout bois. On peut même dire qu’avec rien, ils vous en font une caisse et trois petits fûts. Mélenchon n’est pas antisémite peut-on lire sous certaines plumes. Avouons que si c’est le cas, c’est bien imité.


L’étrangeté est qu’il ait réussi à rallier les lambeaux d’un Parti Socialiste dont ce n’était pas, et loin de là, la culture, mais qui ressemble de plus en plus au radeau de la Méduse, où les survivants sont devenus cannibales.


Le mot Juif est imprononçable pour les LFI, la députée Mathilde Panot réussit à tweeter sur la rafle du Vel’ d’Hiv sans l’écrire. Il faudrait être aveugle pour ne pas tomber dans le panneau de dame Mathilde, qui n'est que le porte voix de son maître le capataz* néo-castriste, Jean-Luc Mélenchon.


On précise toujours que Mélenchon a du talent, Herman Goebbels en avait aussi, mais en ce qui concerne le premier, il a surtout celui que lui prête une camarilla de médias complaisants à colporter ses âneries, s'extasiant devant la modernité de ses hologrammes, ses approximations constitutionnelles quand il parle de se faire élire Premier Ministre, et tutti quanti.


Mélenchon revendique l’antisionisme, et c’est son droit de ne pas aimer l’Etat hébreux. Mais d’où vient-il ? Certes le Leader Maximo des Insoumis vient d’une gauche qui combattait l’antisémitisme. Mais chassez le naturel, il revient au galop. D’évidence, l’antisionisme de Mélenchon est l’expression de son antisémitisme viscéral, car pour lui, comme pour les terroristes islamistes, et la plupart des Insoumis tous les Juifs français sont des suppôts d’Israël. Donc haïssables. En vérité, cet antisémitisme d'atmosphère, va plus loin concernant Mélenchon. Il est antijuif par calcul, croyant se concilier une clientèle musulmane dont il a décidé qu'elle l'était, et qu'en réalité il insulte.


En définitive, on refuse dans certains cercles d’admettre ce qu’est Mélenchon, pour ne pas avoir à se boucher le nez à l’odeur nauséabonde du personnage. Un parfum qui s'intensifie quand il prend la défense du sieur Coquerel, découvrant soudain que la parole des femmes qu'il disait sacrée est dans ce cas sujette à caution. Là aussi, il prend les Français pour des niais.


Ce qui reste de la gauche (de moins en moins) de gouvernement a vu en lui une planche de salut, il serait temps que ces braves gens se rendent compte que c’est une planche pourrie.


Ni sur le plan économique où il déraisonne, ni sur celui de la démocratie où il rêve d’un régime autocrate à l’issue d’un grand soir, ni sur le registre moral où il est devenu infréquentable, Mélenchon n’est une solution pour la gauche ou alors une solution finale.


*Capataz : contremaître en espagnol.

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Un faible pour l’effort ?

Avec une incompétence criante, car les informations sur la Russie dont on dispose sont, nous le savons, falsifiées, de prétendus experts assènent que les sanctions contre Moscou seraient sans effet voire contre productives ; ajoutant qu'elle nous font plus de mal qu'à un peuple habitué à souffrir. Et d’en prédire la lassitude de l’opinion européenne dans son soutien aux Ukrainiens, pour en annoncer le retournement, tant il est vrai, disent-ils, que les Européens et en particulier les Français sont allergiques au moindre effort.


On ne se prononcera certainement pas sur la question de l’efficacité des mesures anti-Poutine, mais sur d'autres considérations qui se rejoignent.

D’une part, l’aspect moral qui oblige à venir en aide à des voisins agressés, et qui se montrent héroïques dans leur lutte pour la liberté d’exister ; ne serait-ce que parce que, s’agissant des peuples, la liberté est une valeur indivisible ; quand elle est compromise ici, elle est partout en danger. Rêver que Macron se mue en Chamberlain pour obtenir une illusion de paix est une vue tellement courte qu'elle peut être qualifiée d'aveuglement.


D’autre part, il n’est pas concevable de continuer à dépendre de la Russie, pour l’énergie notamment. La faute d'Angela Merkel qui a asservi le peuple allemand, et par là en partie l'Union européenne, à l'énergie russe est impardonnable. Il faut maintenant en sortir, quoi qu’il advienne de la guerre en Ukraine, et cela sera d’autant plus pénible que Poutine aurait gagné la guerre.


Les médias qui invoquent les "gilets jaunes", comme en d'autre temps on le faisait des terreurs de l'An Mil, professent que les Français et aussi les Européens ont un faible pour l'effort. Déjà, disent-ils, en Italie, le Gouvernement Draghi, saute. Mais ils oublient que l'instabilité politique est dans la péninsule latine d'une constance proverbiale. On parle ici de pouvoir d'achat, mais la liberté n'a pas de prix. Bien entendu, les efforts doivent être équitablement répartis, c'est à dire qu'il s'agit d'aider les plus démunis.

Certes, la pénurie d'énergie retardera des actions en faveur du climat. Mais, sans doute, la transition sera in fine favorisée par la guerre en Ukraine. Celle-ci, comme toujours les conflits armés, aura un effet accélérateur sur les mutations, qui se feront au détriment des énergies fossiles. C'est une double dépendance qu'il s'agit de vaincre : aux Russes et aux énergies sales.


Dans ce combat, les pays producteurs de pétrole et de gaz vont bientôt se rendre compte que la transition énergétique et un certain ralentissement de l'économie des pays développés et en particulier de l'Europe ne jouent pas en leur faveur.


On peut regretter que dans des circonstances où il conviendrait que les humains se solidarisent face à un danger climatique planétaire, les dirigeants de quelques Etats autoritaires, c'est-à-dire non tempérés par la démocratie, ne songent qu’à tirer la couverture à eux. Le dérèglement du climat aura, semble-t-il, atteint aussi le monde politique. Il en résultera un nouvel ordre mondial. C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’il faut se mobiliser pour que celui-ci soit vivable, c'est à dire conforme à nos valeurs, car si la mode est à leur dénigrement, il n'existe à ce jour aucun modèle alternatif.



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